Alternative
2009 The Sounds Of The Universe[phoenix tk]
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Trois ans et demi que Depeche Mode n’avait pas pointé le bout de son synthé depuis son impeccable Playing the angel. Vingt-huit ans après son premier album, le trio a une nouvelle fois marqué les esprits avec un incroyable premier single Wrong accompagné d’un clip d’une noirceur intense. Et son album suit la tendance.
Comme sur Playing the angel, le groupe originaire de Basildon s’est adjoint les services du producteur Ben Hillier qui se révèle être de plus en plus un sorcier de studio. Alors qu’on pensait que l’ancien membre Alan Wilder et les ingénieurs du son Daniel Miller, Flood ou Mark Bell atteignaient déjà des sommets dans la discipline, on se rend compte aujourd’hui que Hillier n’a absolument rien à leur envier. Déjà connu pour son travail de production sur Think tank de Blur, mais surtout sur le superbe Some cities des mancuniens de Doves, Ben Hillier se révèle ici en véritable bidouilleur électronique de luxe pour le groupe. Car l’album doit énormément à ses arrangements soignés, précis et inspirés. Non pas que les chansons ne soient pas inspirées, bien au contraire.
L’album s’ouvre sur In chains, morceau de presque sept minutes où la voix de Dave Gahan vient se poser en douceur sur une musique à l’ambiance cotonneuse. La rythmique à la guitare wah-wah trafiquée ainsi que la ligne de basse pourront même rappeler à certain, l’immense Walking in my shoes. Certainement l’un des tout meilleurs morceaux de l’album. Suit Hole to feed aux sonorités plus agressives et rock. Pas vraiment étonnant pour ce premier morceau de l’album signé par Dave Gahan (il y en a trois en tout). Très soutenu vocalement par Gore, on ne se rendrait presque pas compte de cette nouvelle infidélité du groupe à son songwriter fétiche.
Et puis vient Wrong. Premier single et sommet d’intensité du disque. Rythmique martiale, phrasé assez inhabituel pour Gahan, refrain seulement marqué par un « Wrong ! ». La chanson aurait pu être le single le plus casse-gueule du monde, mais constitue au final peut-être l’un des meilleurs morceaux de Gore depuis des lustres. En se passant d’Anton Corbijn pour le clip et en confiant sa réalisation à Patrick Daughters, le groupe s’approprie aussi une nouvelle esthétique sombre à souhait et dénuée de l’humour que pouvaient véhiculer les clips du néerlandais.